Shutter Island, voyage au coeur de la folie

Vous aimez les thrillers du genre de Fight Club ou Inception ? Ou bien vous préférez le genre de film où à chaque fois qu’on le revoit on comprend de nouvelles choses, de nouveaux détails ? Alors vous allez aimer Shutter Island.

L'histoire se déroule en 1954. Le marshal Teddy Daniels (incarné pas Leonardo Di Caprio) et son coéquipier Chuck Aule (alias Mark Ruffalo) sont envoyés enquêter sur l'île de Shutter Island, dans un hôpital psychiatrique où sont internés de dangereux criminels. L'une des patientes, Rachel Solando, a inexplicablement disparu. Comment la meurtrière a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée de l'extérieur ? Comment a-t-elle pu s'échapper pied nu et survivre sur l'ile alors qu'une tempête fait rage ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est un bout de papier sur laquelle on peut lire deux phrases sans signification apparente. Est-ce un indice laissé par la suspecte ou est-ce la clé d’un tout autre mystère ?

La suite est à ne pas lire si l’on a pas encore vu le film car cela risquerait de gâcher l’impression finale.

Tout commence sur un bateau arrivant à Shutter Island, une sorte d’alcatraz pour malades dangereux. Brume, tempête qui s’annonce, et musique angoissante dès les premières minutes du film. Le ton est donné, on comprend bien que le réalisateur veut nous mettre mal à l’aise.
Au début, le scénario ressemble plus à un film policier plutôt qu’à un thriller. Enquête, interrogatoires et recherches sur l’ile. Mais quelque chose ne tourne pas rond. On remarque notamment l’impressionnant dispositif déployé pour retrouver la fugitive (beaucoup de surveillant armé) et parallèlement le réalisateur nous montre les mêmes gardes assis à jeter des pierres dans l’eau ou à discuter alors qu’ils devraient fouiller chaque recoins de l’ile.
Puis viennent alors des scènes ou le héros rêve, se souvient des évènements de son passé. Scorsese veut nous plonger dans la tête du héros, mais a quelle fin ?
Et puis voilà que comme par miracle la patiente évadée réapparait comme par miracle dans sa chambre. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais c’est au contraire ici qu’elle commence.
Teddy Daniels a en fait insister pour qu’on lui confie l’enquête, il aurait un compte à régler avec un pyromane, à l’origine du décès de sa femme. Il décide donc de rester alors qu’il aurait pu quitter ce lieu malsain.
A partir de ce moment, chaque rebondissement nous fait douter de nos convictions, et ce jusqu’à la dernière scène où… Non je n’en dit pas plus, ce serait comme révélé la fin d’Usual Suspect, Fight Club ou encore Inception.

De la première minute jusqu’au dénouement final, on reste scotché devant l’écran, comme envouté. Un scenario bien mené et de grands jeux d’acteurs de la part de Di Caprio, Ruffalo et Kingsley, c’est ce qui fait la grande différence entre Shutter Island et un autre thriller.
Ajoutons à cela une mise en scène impressionnante qui nous plonge dans un climat de paranoïa tout au long du film, une bande originale parfaitement adaptée à la situation et un décor plus vrai que nature.

Avec tout ça on obtient du grand cinéma !

Par chance, j'ai vu ce film y'a quelques semaines avant la parution de ton article.
Un certain nombre de personnes me l'avait conseillé. Du coup, avant même de le commencer, j'avais mis la barre très haut pr ce film, j'attendais beaucoup! Et malheureusement, j'ai été super super déçue.
De très bons acteurs : Léonardo Dicaprio, Ben Kinglsey et un excellent réalisateur Martin Scorsese... mais malheureusement je ne m'attendais pas à cette fin !
Jusqu'au bout, on s'accroche, on se demande ce qui ne tourne pas rond, ce qui ne va pas dans les personnages... je suis ressortie du film avec autant de questions. Des images, des informations auxquelles on s'accroche et qui finalement ne servent à rien dans le film.
Je m'attendais à plus d'angoisse... du style "6ème sens" et non à une histoire du style "Fight Club" (que j'ai adoré soit dit en passant) où toute notre enquête depuis le début se fracasse en morceaux dans les 5 dernières minutes du film..
Comme tu dis, peut-être faut-il que je le visionne plusieurs fois pour comprendre tout les petits détails (inutiles selon moi) de ce film.

Et bien moi c'est l'inverse de toi, j'attendais beaucoup de Fight Club et j'ai été un peu déçu. Peut être ais-je mal comprit le film par ce que je n'ait pas été très attentif quand je l'ai regardé ou pas assez prit par celui ci (forcement sur un 17 pouce c'est moins bien que sur écran géant..)

Je suis d'accord que le film n'est pas hyper angoissant comme un film d'horreur ou comme Paranormal Activity ( je ne l'ai pas vu, juste les échos que j'en ai eu) mais suffisamment pour installer le climat que j'ai décrit.

Après, d'expérience personnel, quand les personnes autour de moi parlent d'un film que je n'ai pas encore vu et que j'ai envie de voir, je ne les écoute pas.
Je trouve que ça gâche le film car on va le voir avec un apriori, et bien souvent j'ai été déçu. Comme avec Inception par exemple, où je connaissais déjà la fin