ma critique "scarface"
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ma critique "scarface"
"Scarface" est film américain de gangsters de Brian De Palma réalisé en 1983 avec Al Pacino et Michelle Pfieffer. Il s'agit d'un remake du film homonyme de Howard Hawks.
Dans les années 80 , le président Jimi Carter offre un asile politique aux opposants au régime communiste de Fidel Castro ; celui-ci profite de l'occasion pour vider ces prisons, en incorporant aux exilés politiques divers malfaiteurs. C'est dans ces conditions que Tony Montana (Al Pacino) et Manny Ribera (Steven Bauer) entrent à Miami, où ils sont, dans un premier temps, retenus dans un centre de détention pour les immigrés. Très vite, Manny trouve le moyen d'avoir la nationalité américaine pour lui et Tony. Il leur suffit d'exécuter un contrat pour un caid de la drogue, Frank Lopez, ce qu'ils honorent très facilement. Une fois sortis , ils commencent à travailler pour Suarez, le bras droit de Frank. Après des missions accomplies avec efficacité, Suarez se prend d'affection pour Tony.
Franck invite Tony chez lui et lui présente sa femme Elvira (Michelle Pfieffer). Le voyou cubain tombe immédiatement sous son charme. C'est le commencement de l'épopée sanglante de Tony Montana, obsédé par le rêve américain, qui ne reculera devant rien pour atteindre ses objectifs.
Brian de Palma, à qui on doit "Les Incorruptibles" et l'excellent "L'Impasse" dans lequel on retrouve Pacino, signe ici son oeuvre majeure la plus inoubliable. En effet, De Palma enchaine des scènes restées toutes aussi cultes les unes que les autres. Tant et si bien qu'on n'a pas l'occasion, en deux heures quarante, de jeter un coup d'oeil à notre montre ! "Scarface" reste un film avec des scènes violentes mais De Palma , je pense, se sort du piège de la violence gratuite et de la surenchère. En effet, la violence est légitime dans un monde de décadence et d'excès.
Le scénario, revisité par Oliver Stone ("Salvador" et "Platoon") bien que très linéaire est efficace : il garde une histoire claire et laisse aux acteurs la possibilité d'exprimer tout leur talent ; il impose nettement sa griffe au film pour notre plus grand plaisir.
On ne peut qu'acclamer la performance d'Al Pacino, qui acquiert, grâce à "Scarface" une véritable image de monstre sacré du cinéma tant il nous dévoile toute les facettes de Tony ; à la fois son côté mégalomane avec des répliques cultes comme "ces mains sont faites pour de l'or et elles sont dans la merde" ou le fameux adage de Montana " the world is yours" (le monde est à toi) mais l'acteur nous montre aussi, dans les scènes d'action, le coté cruel et psychotique du personnage, aussi bouillonnant qu'il peut être glacial, par exemple dans la scène où Tony va tuer Frank : il est d'un calme et d'une froideur qui ont pour effet de glacer toute la pièce. Personne ne rit plus : Tony est revenu pour régler ses comptes, voilà ce que nous disent la démarche lente et les yeux fixes de Pacino dans cette scène. Les dialogues sont juste la confirmation de cette présence scénique. On ne peut dissocier alors l'acteur du personnage : Pacino ne joue pas Tony, il est Tony ! Preuve en est, souvent lorsque l'on regarde un film ou Al Pacino apparait ou bien juste son image, beaucoup de gens disent "Tony Montana" ou bien "Scarface" au lieu de son nom. Michelle Pfieffer, quant à elle, illumine l'écran par sa beauté. Elle joue parfaitement le rôle de la femme d'un homme riche, sans réel but dans la vie. S'apercevant de l'absurdité de son existence, elle ne pourra être qu'une de ces junkys-épouses de luxe condamnées a être remplacées par une autre.
Au niveau des décors et de la bande-son, ils nous plongent directement dans l'ambiance des années 70-80, le Miami des Sea, Sex and Sun, avec toutes ces charmantes créatures mais qui derrière les bikini et autres ballons de plage est un monde bâti sur la corruption, la drogue et la violence, seuls moyens pour certains d'atteindre le rêve américain. Mention spéciale pour le Manoir de Tony resté aussi culte que le personnage pour moi : cet édifice a la face d'un panthéon de la réussite et du pouvoir. Il nous laisse quasiment entrer dans l'univers de son propriétaire, avec, à la réception, un décor rouge et barroque et un grande statue qui résume à elle seule tous les vices de Montana. La musique de Giorgio Moroder donne un air solennel, presque religieux, au lieu et, lorsque l'on connait la fin, on pourrait dire que cette musique est un requiem. La bande son a, je trouve, bien vieilli : on reste dans les années 80 avec des titres devenus cultes pour les amateurs de funk. La musique d' Amy Hollande, "she's on fire", va parfaitement à Elvira. On jubile de voir l'ascencion fulgurante de Tony sur fond de Push in to the limit.
En résumé, "Scarface" est un mythe du film de gangsters, grâce à la carrure du jeu d'acteur, du scénario et de la réalisation léchée par Oliver Stone et Brian De Palma qui nous livrent un film culte. Flm culte qui ne s'inscrit pas dans la lignée des films de mafiosis italiens en costumes Armani et cheveux laqués. Ici, c'est le petit voyou propulsé grand ponte du crime mais qui n'aura jamais la prestance des italiens. On pourrait dire que Tony Montana est l'anti Michael Corleone ("Le Parrain") mais qu'il joue à jeu égal avec celui-ci. C'est pour cela qu'il reste un héros dans les cités car, de petit immigré, il est passé au sommet de la hiérarchie. Il n'avait rien de plus que tous les autres à part le "manche" (la détermination).
Un film à voir et à revoir tant que l'on ne connait pas les répliques par cœur, "OK, Connio ?"
Dans les années 80 , le président Jimi Carter offre un asile politique aux opposants au régime communiste de Fidel Castro ; celui-ci profite de l'occasion pour vider ces prisons, en incorporant aux exilés politiques divers malfaiteurs. C'est dans ces conditions que Tony Montana (Al Pacino) et Manny Ribera (Steven Bauer) entrent à Miami, où ils sont, dans un premier temps, retenus dans un centre de détention pour les immigrés. Très vite, Manny trouve le moyen d'avoir la nationalité américaine pour lui et Tony. Il leur suffit d'exécuter un contrat pour un caid de la drogue, Frank Lopez, ce qu'ils honorent très facilement. Une fois sortis , ils commencent à travailler pour Suarez, le bras droit de Frank. Après des missions accomplies avec efficacité, Suarez se prend d'affection pour Tony.
Franck invite Tony chez lui et lui présente sa femme Elvira (Michelle Pfieffer). Le voyou cubain tombe immédiatement sous son charme. C'est le commencement de l'épopée sanglante de Tony Montana, obsédé par le rêve américain, qui ne reculera devant rien pour atteindre ses objectifs.
Brian de Palma, à qui on doit "Les Incorruptibles" et l'excellent "L'Impasse" dans lequel on retrouve Pacino, signe ici son oeuvre majeure la plus inoubliable. En effet, De Palma enchaine des scènes restées toutes aussi cultes les unes que les autres. Tant et si bien qu'on n'a pas l'occasion, en deux heures quarante, de jeter un coup d'oeil à notre montre ! "Scarface" reste un film avec des scènes violentes mais De Palma , je pense, se sort du piège de la violence gratuite et de la surenchère. En effet, la violence est légitime dans un monde de décadence et d'excès.
Le scénario, revisité par Oliver Stone ("Salvador" et "Platoon") bien que très linéaire est efficace : il garde une histoire claire et laisse aux acteurs la possibilité d'exprimer tout leur talent ; il impose nettement sa griffe au film pour notre plus grand plaisir.
On ne peut qu'acclamer la performance d'Al Pacino, qui acquiert, grâce à "Scarface" une véritable image de monstre sacré du cinéma tant il nous dévoile toute les facettes de Tony ; à la fois son côté mégalomane avec des répliques cultes comme "ces mains sont faites pour de l'or et elles sont dans la merde" ou le fameux adage de Montana " the world is yours" (le monde est à toi) mais l'acteur nous montre aussi, dans les scènes d'action, le coté cruel et psychotique du personnage, aussi bouillonnant qu'il peut être glacial, par exemple dans la scène où Tony va tuer Frank : il est d'un calme et d'une froideur qui ont pour effet de glacer toute la pièce. Personne ne rit plus : Tony est revenu pour régler ses comptes, voilà ce que nous disent la démarche lente et les yeux fixes de Pacino dans cette scène. Les dialogues sont juste la confirmation de cette présence scénique. On ne peut dissocier alors l'acteur du personnage : Pacino ne joue pas Tony, il est Tony ! Preuve en est, souvent lorsque l'on regarde un film ou Al Pacino apparait ou bien juste son image, beaucoup de gens disent "Tony Montana" ou bien "Scarface" au lieu de son nom. Michelle Pfieffer, quant à elle, illumine l'écran par sa beauté. Elle joue parfaitement le rôle de la femme d'un homme riche, sans réel but dans la vie. S'apercevant de l'absurdité de son existence, elle ne pourra être qu'une de ces junkys-épouses de luxe condamnées a être remplacées par une autre.
Au niveau des décors et de la bande-son, ils nous plongent directement dans l'ambiance des années 70-80, le Miami des Sea, Sex and Sun, avec toutes ces charmantes créatures mais qui derrière les bikini et autres ballons de plage est un monde bâti sur la corruption, la drogue et la violence, seuls moyens pour certains d'atteindre le rêve américain. Mention spéciale pour le Manoir de Tony resté aussi culte que le personnage pour moi : cet édifice a la face d'un panthéon de la réussite et du pouvoir. Il nous laisse quasiment entrer dans l'univers de son propriétaire, avec, à la réception, un décor rouge et barroque et un grande statue qui résume à elle seule tous les vices de Montana. La musique de Giorgio Moroder donne un air solennel, presque religieux, au lieu et, lorsque l'on connait la fin, on pourrait dire que cette musique est un requiem. La bande son a, je trouve, bien vieilli : on reste dans les années 80 avec des titres devenus cultes pour les amateurs de funk. La musique d' Amy Hollande, "she's on fire", va parfaitement à Elvira. On jubile de voir l'ascencion fulgurante de Tony sur fond de Push in to the limit.
En résumé, "Scarface" est un mythe du film de gangsters, grâce à la carrure du jeu d'acteur, du scénario et de la réalisation léchée par Oliver Stone et Brian De Palma qui nous livrent un film culte. Flm culte qui ne s'inscrit pas dans la lignée des films de mafiosis italiens en costumes Armani et cheveux laqués. Ici, c'est le petit voyou propulsé grand ponte du crime mais qui n'aura jamais la prestance des italiens. On pourrait dire que Tony Montana est l'anti Michael Corleone ("Le Parrain") mais qu'il joue à jeu égal avec celui-ci. C'est pour cela qu'il reste un héros dans les cités car, de petit immigré, il est passé au sommet de la hiérarchie. Il n'avait rien de plus que tous les autres à part le "manche" (la détermination).
Un film à voir et à revoir tant que l'on ne connait pas les répliques par cœur, "OK, Connio ?"
nassim- Messages : 4
Date d'inscription : 14/10/2010
Re: ma critique "scarface"
Super film, je vous le conseille vivement.
NeOpHyL- Messages : 4
Date d'inscription : 11/10/2010
Localisation : Dans les nuages..
....
j'aime, j'aime!
Ta critique est bien construite et donne envi de voir le film (même si je pense que tout le monde l'à déjà vu et revu).
Tu à je trouve assez bien retranscrit se que le film donne comme impression et surtout se que Al Pacino dans son jeu.
Idem, je me range derrière vos posts en conseillant fortement se film :- ))
Cordialement,
Ta critique est bien construite et donne envi de voir le film (même si je pense que tout le monde l'à déjà vu et revu).
Tu à je trouve assez bien retranscrit se que le film donne comme impression et surtout se que Al Pacino dans son jeu.
Idem, je me range derrière vos posts en conseillant fortement se film :- ))
Cordialement,
Ma+3uc3- Messages : 11
Date d'inscription : 19/09/2010
Age : 33
Re: ma critique "scarface"
Snif ! :'( Je l'ai pas vu... et j'ai honte mais je crois que j'en avais jamais entendu parlé !donne envi de voir le film (même si je pense que tout le monde l'à déjà vu et revu)
Je pense que je le louerai car effectivement ta critique me pousse à vouloir en savoir un peu plus sur ce film...
(¤.- Messages : 24
Date d'inscription : 23/09/2010
Age : 36
Localisation : Ambérieu
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